Lors de la Journée du Patrimoine au château de Grosbois, le 18 septembre 2021, les visiteurs ont rencontré des personnages d’un autre temps. Ceux-ci étaient venus participer à un déjeuner champêtre, à l’invitation de la Princesse de Wagram. Nous étions en 1809…
Le QG de Schulmeister avec les portraits des suspects
Après la victoire des troupes napoléoniennes à Wagram, le 7 juillet 1809, Schulmeister*, « l’espion en chef de Napoléon Ier », doit débusquer l’espion qui a dérobé le plan de la bataille de Wagram à Grosbois. Un général autrichien, fait prisonnier avec ses hommes, était curieusement en possession du plan.
Les visiteurs se sont faits auxiliaires de Schulmeister pour identifier l’espion parmi les hôtes de marque de la princesse de Wagram.
Les suspects
- Marie-Elisabeth de Bavière* a épousé le maréchal Berthier en 1808. Âgée de 25 ans, elle est “très impressionnée” par Napoléon quand il l’a appelée “Ma princesse Berthier de Wagram”, en regardant son mari d’un œil noir.
- Le général César Berthier* se voit déjà « un homme perdu, si son frère le maréchal ne l’aide pas à éponger ses nombreuses dettes contractées en Italie… ».
- Thérèse Davrange d’Haugéranville*, sœur du maréchal, est très inquiète pour son fils François blessé à Essling en Autriche. Elle dit « tout cet empire finira mal ».
- François Davrange d’Haugéranville*, « n’est pas bonapartiste, n’a point l’esprit de cour et trouve que Napoléon manque d’éducation ».
- La duchesse Gertrude Von Malberg* « apprécie peu la situation dans laquelle se trouve sa nièce Marie-Elisabeth de Bavière”. Elle n’a aucune estime, ni fidélité, pour ce parvenu de Napoléon et ses complices ».
- Thérésa* Cabarrus, hier madame Tallien, ajourd”hui princesse de Chimay, veut faire oublier sa jeunesse tumultueuse et sortir de l’isolement que lui impose Napoléon ».
- Le comte Senfft Von Pilsach*, ambassadeur de Saxe, « ne néglige aucun moyen, dans l’intérêt de son roi, pour affaiblir Napoléon ».
- La comtesse Henriette Von Senfft , « espère que son cher mari ne cèdera pas toujours au démon de la politique ».
- Antoine-Jean Gros*, peintre renommé, déclare: « pour peindre les batailles de Napoléon, j’ai trempé mon pinceau dans le sang des soldats de la Grande Armée. Cela m’horrifiera jusqu’à la mort ».
- Madame Visconti*, le grand amour du maréchal depuis des années, « doit cohabiter à Grosbois avec la jeune princesse de Wagram. Elle souhaite mettre la beauté et du plaisir partout, car la vie est trop courte ».
Parmi tous ces personnages, lequel avait le plus intérêt à aider les Autrichiens ?
La duchesse de Malberg démasquée
Les visiteurs se sont vite pris au jeu et ont été nombreux à vouloir trouver l’espion, joyeusement et sérieusement ! Au final, seul un fin limier a compris les manigances de la duchesse Von Malberg pour égarer les enquêteurs. Schulmeister l’a arrêtée pour l’interroger. Sa filleule, Marie-Elisabeth de Bavière, princesse de Wagram, en était fort attristée.
*membre du Cercle Historique de Boissy-Saint-Léger, costumés pour l’occasion.