Le château et le domaine de Grosbois

Le Château de Grosbois (2022)
La partie centrale du corps de logis a été construite à partir de 1597 par Nicolas de Harlay, surintendant des finances et des bâtiments du roi Henri IV. Charles de Valois, fils légitimé de Charles IX et de Marie Touchet, l’a fait agrandir après 1616. Grosbois a très souvent changé de propriétaires. Au XVIIIème siècle, Achille de Harlay, Premier président du Parlement de Paris ; Samuel Jacques Bernard, le fils du banquier ; Germain Louis Chauvelin, Garde des Sceaux et secrétaire d’Etat aux Affaires Étrangères de Louis XV ; Louis Stanislas Xavier, comte de Provence et frère de Louis XVI, sont les plus connus.
Déclaré bien national à la Révolution, Grosbois connait un nouvel éclat avec Barras, chef du Directoire, puis, sous le Premier Empire, avec le maréchal Berthier, prince de Wagram et de Neuchâtel, un fidèle de Napoléon, qui y a laissé de nombreux souvenirs. La famille du maréchal est restée propriétaire du domaine de 1805 à 1962.
Grosbois est aujourd’hui un des plus grands centres d’entraînement des trotteurs, géré par la Société d’encouragement à l’élevage du cheval français « Le Trot ». Situé au milieu d’une vaste région boisée, presque intact depuis quatre siècles, le château conserve un très beau mobilier des périodes de l’Ancien Régime et de l’Empire.
Le château et le musée du trot sont ouverts aux groupes d’au moins 20 personnes. S’adresser à « Le Trot », domaine de Grosbois (tél: 014977 15 24 mail à vanessa.lecuyer@letrot.com
La mairie

La Mairie de Boissy (2019) Source: Chabe01, CC BY-SA 4.0
La mairie a été édifiée, sous le Second Empire, de 1859 à 1861, par Napoléon Berthier, prince de Wagram et fils du maréchal, maire de Boissy-Saint-Léger et sénateur de 1852 à 1870. Sa façade en pierre et en brique, due à l’architecte E. Tremblay, rappelle le style Louis XIII du château de Grosbois. La mairie abritait la Justice de Paix. Dans la salle du conseil municipal, on remarque l’aigle impérial aux quatre coins du plafond évoquant le Second Empire, une imposante Marianne de Francia de 1876, et des tableaux d’artistes locaux.
La mairie, 7 boulevard Léon Révillon, est ouverte aux heures habituelles de bureau.
L’église Saint-Léger

Église Saint-Léger (2019) Source: Chabe01, CC BY-SA 4.0
Cette église de campagne, remaniée au XVI ème siècle, comporte une simple nef, une chapelle seigneuriale et une petite tour. La sacristie et des chapelles ont été ajoutées, de part et d’autre de la nef, au cours des XVIIème et XVIIIème siècles. Les autorités prolongent la nef de huit mètres du côté de la place. Car l’église était devenue trop petite pour le nombre des fidèles. Durant les années 1863 à 1866, Napoléon Berthier, prince de Wagram et maire de la commune sous le Second Empire, fait surélever le clocher et donne à l’église une flèche . Dans la chapelle de Wagram, on remarque quatre médaillons peints sur les pans coupés du plafond représentant le maréchal Berthier, son fils, son petit-fils et la princesse de Wagram.
Les membres de la famille de Wagram, à l’exception du maréchal Berthier, reposent dans leur chapelle particulière dans un enclos voisin du cimetière communal et de la sépulture de membres de la famille Murat.
L’église Saint-Léger, toujours ouverte au public, se situe rue de l’Eglise, et le cimetière, rue de Sucy.
Le château du Piple

Le château du Piple (2012). Source: Racinaire, CC BY-SA 3.0
En 1725, François Hénault de Cantorbe, conseiller du roi et trésorier de France, fait démolir le manoir du Piple. Il fait bâtir une maison de campagne ornée d’un péristyle soutenu par des colonnes doriques, toujours visible. Conrad Hottinguer (1767 – 1841) rachète le domaine en 1819. D’origine suisse et protestant, il a fondé la banque Hottinguer. Il est régent de la Banque de France jusqu’en 1833. Son fils, Jean-Henri, maire de Boissy-Saint-Léger de 1844 à 1852, a fait surélever la bâtisse et modifier les toitures en 1851.
Le château, l’orangerie et la ferme ont été réaménagés en appartements au cœur d’un parc de 3,5 hectares. Le parc est lui-même niché dans une forêt de 110 hectares. Ne se visite pas.
Pour aller plus loin: les ouvrages sur Boissy-Saint-Léger et la présentation du patrimoine architectural et monumental de la commune sur le site du ministère de la Culture