Boissy-Saint-Léger, ville touristique

 Le patrimoine de notre commune mérite qu’on s’y arrête. Son centre ancien d’allure villageoise, bordé par les parcs des châteaux de Grosbois et du Piple, sa forêt qui couvre les deux-tiers de sa superficie dans l’Arc Boisé, ne peuvent que susciter l’intérêt de ceux qui aiment à découvrir les richesses de leur région.

Pour les Boisséens, pas toujours les plus au fait des ressources de leur ville, pour les touristes et les visiteurs de passage, six dépliants ont été mis à leur disposition en mairie :

-trois dépliants invitant à visiter le château et le musée du trot de Grosbois, le centre historique de notre ville, et l’église Saint-Léger (traduits en allemand) ;

-trois dépliants proposant trois circuits pédestres, le tour de notre localité à travers ses quartiers, le tour du domaine de Grosbois et le tour du parc du Piple.

Pour compléter ces documents, et attirer l’attention des passants, une vingtaine de plaques ont été apposées sur les bâtiments les plus intéressants, publics ou privés. Quand le passé rejoint le présent, vous pouvez y lire le nom du lieu, son histoire, les personnages qui y ont vécu. Au cours de vos promenades, arrêtez-vous pour les découvrir.

Carte localisant les bâtiments et lieux les plus intéressants:

 

 

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Les déviations de la RN19

Les déviations de la RN19

 Au XVIème siècle, sur le rebord du coteau qui domine la plaine de Créteil,  le village de Boissy-Saint-Léger est implanté le long de sa « Grande Rue » Cette voie de communication avec Paris traverse le territoire quasiment en ligne droite, depuis Créteil jusqu’à Brie-Comte-Robert.

Sur le plateau, au milieu de terres cultivées prises sur la forêt, des maisons sont groupées autour de la chapelle Saint Jean-Baptiste du village de Grosbois-le-Roi. A partir de 1597, Nicolas de Harlay, surintendant des finances du roi Henri IV, se fait construire un château sur la terre de Grosbois que son épouse, Marie Moreau, lui a apportée en dot : le corps de logis central, ses deux pavillons latéraux et la ferme. En 1616, il vend Grosbois à Charles de Valois.

La première déviation

Charles de Valois est le fils naturel du roi Charles IX. Il fait édifier les deux ailes du château et leurs pavillons. La superficie du parc atteint 220 hectares. Ce n’est pas assez ! Pour arrondir son domaine, Charles de Valois s’approprie des terres appartenant du Prieur de Marolles, à l’abbaye de Saint-Maur et des biens communaux à Boissy, Sucy et Marolles. Et il fait raser le petit village de Grosbois-le-Roi, peu soucieux du sort de ses habitants !

Les déviations de la RN19

Portrait de Charles d’Angoulême par Benjamin Foulon, vers 1600

La route de Provins (par la rue de Paris et l’allée de la Princesse actuelles) traverse le parc de Grosbois près du château. Pour disposer d’une vaste propriété d’un seul tenant, il fait déplacer la route vers le sud, à la limite des communes de Brévannes et de Villecresnes. Les contemporains reconnaissent que ce contournement du domaine est des plus utiles : le passage était impraticable dans les parties marécageuses du Réveillon.

Le parc ainsi grandement agrandi, est clos d’un mur long de plus de 10 kilomètres, mur qui existe toujours.

La deuxième déviation

La route royale 19 emprunte le tracé de la rue de Paris et du boulevard Léon Révillon. En 1841, le conseil municipal attire l’attention de l’État sur « le danger que présente la montagne de Boissy dans la traversée de la commune ». La circulation des voitures à chevaux dans la Grande Rue, étroite et mal pavée, est peu aisée. Il est difficile de se croiser. Pour gravir le coteau, il faut louer des chevaux de renfort. Pour le descendre, il vaut mieux serrer les freins, si l’on veut éviter de se rompre le cou.

Dès 1868, les Ponts et Chaussées étudient un projet de déviation vers l’ouest, à partir du bas de la côte jusqu’au Repos de la Montagne, pour atténuer la pente de la route, cause d’accidents fréquents.

Après bien d’atermoiements du conseil municipal, le projet des Ponts et Chaussées est finalement réalisé : la déviation est ouverte en 1884. C’est l’actuelle avenue du Général Leclerc.

La troisième déviation

Boissy-Saint-Léger se développe donc à partir de 1920 sur le plateau, avec les lotissements pavillonnaires du Bois Clary et du Progrès. Puis, au cours des années 1960 – 1970, sur le coteau. En 1962, la ligne de chemin de fer de la Bastille est transformée en branche du RER Est – Ouest. Ce nouveau moyen de transport plus rapide, plus souple et plus confortable que la traction à vapeur, entre en service le 14 décembre 1969.

Dans le même temps, le schéma d’aménagement de la région parisienne prévoit la construction d’un grand ensemble au terminus du RER, sur les terres agricoles de la plaine. L’architecte du nouveau quartier à construire – aujourd’hui la Haie Griselle – veut un terrain d’un seul tenant : la nationale, qui traverse la plaine en droite ligne de Bonneuil au pont du RER, est gênante… Tout comme Charles de Valois qui voulait que son domaine de Grosbois soit le plus grand possible !

L’aménageur accepte de repousser la nationale vers le nord. Cette troisième déviation est achevée en 1973.

La quatrième déviation

Après l’urbanisation importante de Créteil et de Bonneuil, la banlieue de Paris rejoint Boissy-Saint-Léger. Le trafic automobile sur la nationale ne fait que croître avec le développement des constructions de logements en Seine et Marne, en Essonne et dans tout le département du Val de Marne.

Dès 1974, le tracé d’une nouvelle déviation de la nationale est inscrit dans le plan d’urbanisme de la ville. Il est prévu de remplacer la « déviation » dans la Haie Griselle par un nouveau tracé en tranchée ouverte jusqu’au milieu de la Rampe du Piple, puis de traverser l’ancien village en tunnel, pour rejoindre la nationale sur le plateau à la limite du parc de Grosbois.

Or il a fallu attendre 20 ans pour que l’Etat maitre d’ouvrage accepte d’établir un dossier technique de réalisation, puis encore 10 ans pour le premier coup de pioche.  On prévoit alors d’achever les travaux en 2011 ! La partie nord de la déviation dans la Haie Griselle est ouverte à la circulation en 2012. La partie sud, depuis la ligne RER jusqu’au Repos de la Montagne, en avril 2021.

Ainsi une route, autrefois parfaitement rectiligne, serpente aujourd’hui entre la ville et les châteaux du Piple et de Grosbois, au gré des fantaisies des châtelains et de l’urbanisation du village d’antan.

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Boissy-Saint-Léger, ville impériale

Depuis 2018, Boissy-Saint-Léger porte le titre de « Ville impériale ». Historien boisséen et premier adjoint au maire, Roger Guillemard a officialisé l’adhésion de la ville, le 14 septembre, en présence de Frédéric Valletoux, président de la Marque ville impériale et maire de Fontainebleau, de Patrick Ollier, ancien président de la Marque, maire de Reuil-Malmaison et président de la Métropole du Grand-Paris.

Lancée en octobre 2011, au château de La Malmaison, la Marque ville impériale a été créée à l’initiative de la ville de Reuil-Malmaison en partenariat avec les villes de Compiègne, de Fontainebleau et de Saint-Cloud. Son objectif : donner une visibilité historique et touristique aux villes adhérentes et valoriser leur patrimoine lié au Premier et au Second Empires.

Boissy ville impériale

Madame Visconti, le grand amour du Maréchal Berthier en 1810 Atelier du peintre Gérard. Musée du Louvre

 

L’association compte dans son réseau les villes d’Ajaccio, Autun, Biarritz, Boissy-Saint-Léger, Brienne-le-Château, Châteauroux, Compiègne, Fontainebleau, Lamotte-Beuvron, La Roche-sur-Yon, l’Ile d’Aix, Maisons-Laffitte, Montereau-Fault-Yonne, Nice, Rambouillet, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Leu-la-Forêt.

Partenaire de la ville de Boissy-Saint-Léger, la société d’Encouragement à l’élevage du cheval français « Le Trot » est très attachée à la conservation du château de Grosbois, auquel elle a redonné tout son éclat après une grande campagne de restauration,  et à la valorisation de son domaine qui accueille le monde entier du trot.

 

 

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CARTE D’IDENTITÉ: BOISSY-SAINT-LEGER   –  VAL DE MARNE  –  FRANCE

Nom : BOISSY-SAINT-LEGER

Habitants : 16 572 Boisséens.

Superficie : 894 hectares comprenant 648 hectares d’espaces forestiers dont 191 ha ouverts au public.

Altitude : 101 m au point culminant, 38 m au point le plus bas.

Situation : Une des 47 communes du département du Val-de-Marne, à 18 km au sud-est de Paris,  dans la région Ile de France.

Blason : La croix et la crosse évoquent l’évêque Saint-Léger. Les fleurs de lys rappellent que Boissy-Saint-Léger a fait partie du domaine royal. Les peupliers représentent le fief du Piple. L’arbre et les abeilles symbolisent le domine de Grosbois.

BOISSY-SAINT-LEGER   -  VAL DE MARNE 

Blason de la commune

 

Logo : Il symbolise le village d’hier au cœur de la ville d’aujourd’hui.

BOISSY-SAINT-LEGER   -  VAL DE MARNE 

Logo de la ville

Histoire : Boissy, dont le nom viendrait du latin Buxus (buis), est une paroisse sous le vocable de Saint-Léger, vers le VIIIème siècle. Le village fait partie du domaine royal. Puis jusqu’à la fin du XVIème siècle, la seigneurie de Boissy, dont dépend le Piple, appartient à l’abbaye de Saint-Maur-des Fossés, et la terre de Grosbois, à l’abbaye de Saint-Victor à Paris. A partir de 1599, le seigneur de Grosbois est aussi seigneur de Boissy-Saint-Léger.

Le château de Grosbois, construit à partir de 1597, a plusieurs propriétaires successifs. Le dernier acquéreur est le maréchal Berthier, prince de Wagram, chef d’état major de Napoléon Ier. Ses descendants vendent le domaine en 1962.

Le domaine du Piple est acheté en 1819 par Conrad Hottinguer, banquier d’origine suisse. Le château actuel a été agrandi par le baron Jean Henri Hottinguer en 1851 La famille Hottinguer, protestante, a fait construire le Temple en 1875. Elle est toujours propriétaire du domaine.

La commune est reliée à Paris par le chemin de fer en 1874. La population est de 2 600 habitants en 1936, et de 5 200 habitants en 1968. Après l’entrée en service du RER en 1969, qui relie la ville au centre de Paris en 30 minutes, un nouveau quartier – la Haie Griselle – de 2480 logements, est construit de 1973 à 1984.

Points d’intérêt : Le château de Grosbois, monument historique, important centre d’entrainement des chevaux qui participent aux courses de trot ; le château du Piple (ne se visite pas) ; l’Hôtel de ville ; l’Eglise ; le Temple ; la salle des Fêtes, ancienne grange briarde ; plusieurs maisons bourgeoises.

Ville de la banlieue parisienne, essentiellement résidentielle, Boissy-Saint-Léger compte également des zones d’activités regroupant près de 500 entreprises.

 

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Madeleine Vincent, une militante communiste de Boissy-Saint-Léger (Quartier du Progrès)

 Madeleine est née le 4 mai 1920 à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine). Ses grands-parents maternels étaient des ouvriers agricoles, des betteraviers du sud de l’Aisne. Ses grands-parents paternels cultivaient quelques vignes sur les contreforts de la Champagne. Comme ses parents travaillaient, le père comme contremaître, la mère comme ouvrière, dans une usine métallurgique du XIe arr. de Paris, Madeleine Vincent passa sa prime enfance chez ses grands-parents maternels à Nogentel (Aisne).

1930-1940: la vie et le militantisme à Boissy-Saint-Léger 

Arrestation de Madeleine Vincent en 1942 sur dénonciation

Photo prise le jour de son arrestation à la gare de DOUAI-Nord, le 9 janvier 1942  (de face)

À dix ans, en 1930, elle rentra chez ses parents qui avaient pu, grâce à la loi Loucheur, construire un modeste pavillon, dans le quartier du Progrès, à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise, Val-de-Marne). Là, elle continua ses études primaires. Après le certificat d’études, elle suivit l’école primaire supérieure et obtint le brevet. Elle accomplit enfin une formation professionnelle de mécanographe et fut embauchée comme employée de bureau dans une entreprise du Sentier, spécialisée dans les « articles de Paris », Gissinger.

Son enfance, marquée par la pauvreté qu’elle avait côtoyée et par les douloureuses traces de la guerre 1914-1918, d’autre part la genèse du Front populaire, incitèrent Madeleine Vincent à s’engager en politique : à 15 ans, elle adhère aux Jeunesses communistes à Boissy-Saint-Léger ; après la création en 1936 de l’Union des jeunes filles de France (UJFF), elle anima le foyer UJFF de Boissy-Saint-Léger.

A 18 ans, elle adhére au Parti communiste français, mais, considérée comme trop jeune, elle ne reçoit sa carte qu’en 1938. Elle suit alors les cours de l’Université ouvrière, puis l’école nationale du Parti Communiste français à Vitry destinée aux cadres de l’UJFF. En 1939, elle travaille parmi les femmes de la région Paris-sud, se voit chargée de rechercher quelques « planques » dans la région de Boissy.

1940-1945: la Résistance et la Déportation

Dès Juillet 1940, elle entre dans la Résistance. En août, la direction de la Jeunesse communiste l’envoie en zone interdite – Nord, Pas-de-Calais, Somme. Sous le nom de « Claire de Lune », « Paulette », « Josette », « Simone Lambert » ou encore « La Parisienne » Madeleine VINCENT parcourt la zone occupée. En liaison avec des responsables communistes du bassin houiller, notamment Germinal Martel dans le Nord et Julien Hapiot dans le Pas-de-Calais sa mission est de réorganiser la Jeunesse communiste et de préparer les jeunes à la Résistance.  Elle participa ainsi activement à la grève des mineurs (mai-juin 1941) et au passage de nombreux JC à la lutte armée. Elle aura pendant toute cette période des rencontres régulières avec Danielle Casanova. Sur dénonciation de Lucien Bailleux (condamné après la guerre à vingt ans de réclusion), elle est arrêtée le 9 janvier 1942 en gare de Douai.De janvier à août 1942, Madeleine Vincent fut internée à la prison de Loos-lès-Lille, subissant des interrogatoires brutaux.

Le 5 août 1942, elle fut déportée comme « NN » (Nuit et Brouillard) en Allemagne.

Elle passe de prison en prison : Essen (août 1942-mai 1943), Zweibrücken (mai-juillet 1943), de nouveau Essen (de juillet 1943 jusqu’au bombardement de la prison en avril 1944), Kreusburg (avril-juillet 1944). Dans cette dernière prison, Madeleine Vincent anima la grève des prisonnières françaises et belges refusant de travailler pour l’ennemi. En juillet 1944, elle fut transférée dans le camp de Ravensbrück puis, en mars 1945, à Mathausen d’où elle fut libérée par la Croix-Rouge le 24 avril.

Plan du camp de Ravensbrück, lieu principal de déportation de Madeleine Vincent

Source: Plan du camp de Ravensbrück, Centre des archives diplomatiques de La Courneuve, 1AJ/6340 Photo de Sebastien93430

1945-1996: cinquante années d’engagement communiste et féministe.

À son retour, après avoir été soignée dans un hôpital suisse, Madeleine Vincent fut d’abord associée au secrétariat de l’Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF), responsable notamment des foyers de jeunes filles et de l’organisation des loisirs. Puis elle anima la reconstitution de l’Union des jeunes filles de France dont elle fut secrétaire générale jusqu’en 1949. Madeleine Vincent se maria, le 23 novembre 1946, avec Guy Ducoloné. Le couple eut un fils : Daniel (né en 1963). De 1949 à fin 1951, Madeleine Vincent travailla à l’Union des femmes françaises, responsable d’abord du foyer culturel Danielle-Casanova, puis adjointe à la propagande. Elle resta ensuite membre de la direction nationale.

De 1953 à 1959, elle fut conseillère municipale d’Issy-les-Moulineaux où elle habitait.

Et, aux élections législatives de 1958, elle fut la suppléante de Léon Salagnac dans la circonscription Issy-Vanves-Malakoff. Fin 1951, Madeleine Vincent fut élue au secrétariat fédéral du PCF de la Seine et chargée du travail parmi les femmes. Lors de la décentralisation de 1953, elle fut élue au secrétariat de Seine-Sud et, successivement, responsable aux femmes et à la propagande, puis première secrétaire fédérale. Responsabilité à laquelle lui succéda Georges Marchais*.

Le XIIIe congrès (juin 1954) élit Madeleine Vincent au comité central comme suppléante. Titularisée au congrès suivant (juillet 1956), elle fut alors chargée de nouvelles responsabilités au comité central, s’attachant notamment à la promotion de cadres féminins. De 1962 à 1968, elle continua à assumer cette activité.

Le XIXe congrès (février 1970) élit Madeleine Vincent au bureau politique.

De 1970 à 1979, elle dirigea le secteur femmes. Son intervention au XIXe congrès (« Gagner des millions de femmes aux luttes pour la démocratie, pour le socialisme ») et son article dans les Cahiers du communisme de septembre 1970 (« Femmes. Un débat ouvert ») soulignèrent le tournant qui s’opérait, après 1968, dans le Parti communiste français, tenant de plus en plus compte des aspirations des femmes à davantage de droits et de libertés. Elle participa alors à la rédaction d’un texte en faveur de la contraception et de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), adopté par le bureau politique.

des Cahiers du communisme (septembre 1970): une revue dans laquelle Madeleine Vincent a publié plusieurs fois

Couverture des Cahiers du communisme (septembre 1970) Source: Université de Bourgogne

Au XXe congrès (décembre 1972), son intervention porta sur : « Pour changer la situation des femmes ».

En mars 1975, elle publia dans les Cahiers du communisme un article intitulé : « Condition féminine : une autre politique est nécessaire ». Au comité central du 9 novembre 1976, elle présenta un rapport : « Pour les femmes, une vie heureuse, libre et responsable dans l’égalité ». Grâce en partie à ces avancées, la proportion des femmes a considérablement progressé en dix ans dans le PCF (de 26 % en 1966 à 41 % en 1976), qui opéra aussi une promotion des cadres féminins.

Madeleine Vincent représenta aussi le PCF à de nombreux congrès de Partis communistes, notamment polonais, bulgare, norvégien. Elle suivit de très nombreuses fédérations, notamment la Seine-et-Marne et le Pas-de-Calais. De 1979 à 1990, Madeleine Vincent, toujours membre du bureau politique, fut chargée de la préparation des élections et du travail des élus communistes dans les collectivités locales. Elle intervint sur ces sujets lors de nombreux comités centraux et au XXVe congrès (février 1985). Les 17 et 18 novembre 1986 elle présenta un rapport au comité central, intitulé : « Les élus communistes et la gestion des collectivités territoriales face à la crise de la société ».De 1990 à 1993, Madeleine Vincent fut responsable des comités régionaux du Parti communiste français – collectifs comprenant les secrétaires fédéraux, les responsables des élus communistes et quelques spécialistes (par exemple de l’aménagement du territoire). De 1993 à 1996, elle appartint au collectif vie des fédérations.

À partir de 1996, sur demande de Marie-George Buffet, Madeleine Vincent se voua à la recherche sur l’histoire du Parti communiste français et des femmes, recherche facilitée par l’ouverture des archives du PCF.

Madeleine Vincent est décédée le 22 novembre 2005 à Issy-Les-Moulineaux (92)

  • Elle était croix de guerre pour sa participation à la Résistance dans le Nord, et notamment lors de la grève des mineurs de 1941.
  • Officier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance, elle a été élevée à titre posthume au grade de commandeur le 18 décembre 2008 par Raymond Aubrac à la Maison des métallos à Paris, puis au grade de grand-officier le 20 février 2014 par le président de la République François Hollande au palais de l’Élysée.

Son père est enterré au cimetière de Boissy-St-Léger

 

 

 

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L’histoire médicale du Premier Empire par Alain Goldcher

L’histoire médicale du Premier Empire par Alain Goldcher

Le Dr Alain Goldcher, membre du Cercle Historique de Boissy-Saint-Léger, donnera deux conférences au début du mois d’avril.

Jeudi 7 avril 2022 à 14h30 : sur le docteur Jean-Nicolas Corvisart, icône de la médecine napoléonienne

Rendez-vous à 14h30, à la médiathèque Nelson Mandela, 3 place de l’Abbaye de Créteil 94000. Gratuit pour les membres de l’Université Inter-Age du Val de Marne (UIA94), 5€ pour les autres ; inscription obligatoire pour tous sur le site de l’UIA94.fr, une semaine avant la date de la conférence d’Alain Goldcher.

L'histoire médicale du Premier Empire par Alain Goldcher

Jean-Nicolas Corvisart (1755-1821)

Le samedi 9 avril 2022 à 15 heures : Napoléon Bonaparte, de quoi est-il mort ?

Rendez-vous à la Sorbonne, au 17 rue de la Sorbonne, amphi Cauchy (3e étage, escalier E ou F). Entrée libre sur inscription auprès de linstitut.napoléon@gmail.com, dans la limite des places disponibles.

L'histoire médicale du Premier Empire par Alain Goldcher

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Les grandes dates du développement de Boissy-Saint-Léger

Les grandes dates du développement de Boissy-Saint-Léger

Le développement de Boissy-Saint-Léger est continu depuis la Révolution.  Un village s’est d’abord établi sur le rebord du plateau qui domine la plaine de Créteil, le long de la route royale Paris – Provins. Le bourg, enserré entre les deux grands parcs des châteaux de Grosbois et du Piple, abrite 503 habitants en 1801.

9 juillet 1874 : L’arrivée du chemin de fer

La compagnie des chemins de fer de l’Est ouvre la section La Varenne – Boissy-Saint-Léger de la ligne de Vincennes, qui permet une liaison rapide vers le centre de la capitale par la gare de La Bastille.

Les grandes dates du développement de Boissy-Saint-Léger

La gare de Boissy-Saint-Léger (1917)

1884 : L’ouverture de la déviation de la nationale 19

Pour éviter la Grande Rue (qui suit le tracé de la rue de Paris et du boulevard Léon Révillon), étroite et mal pavée, fréquemment encombrée par le passage des charrettes, une déviation, dont la pente est plus douce, est mise en service pour contourner le village. C’est l’actuelle avenue du général Leclerc.

La Route Nationale 19 en traversée de Boissy-Saint-Léger après 1900

1920 / 1930 : Les lotissements du Bois Clary et du Progrès

Le terrain du Bois Clary est divisé en 656 lots par la société immobilière de Boissy-Saint-Léger. Chaque acquéreur y construit la maison de son choix. La société anonyme d’habitations à bon marché Le Progrès édifie une cité – jardins de 148 pavillons dans le parc du château des Pins. La réalisation de ces deux lotissements entraîne un doublement de la population, de 1250 à 2600 habitants.

Le quartier du progrès dans les années 1930

26 juillet 1962 : Le domaine de Grosbois voué aux trotteurs

Après la disparition de la princesse de La Tour d’Auvergne en 1960, la société d’encouragement à l’élevage du cheval français Le trot achète le domaine de Grosbois. Elle y aménage par la suite un des premiers centres d’entraînement de trotteurs d’Europe, de renommée internationale. Et elle entreprend de préserver ce remarquable patrimoine historique.

14 décembre 1969 : Tête de ligne du RER A

Le RER entre en service entre Boissy-Saint-Léger et Nation. En une nuit, on passe de l’ère de la machine à vapeur à celle du métro express régional rapide, souple et confortable. Après la réalisation du tronçon central, le Châtelet est à 30 minutes de Boissy-Saint-Léger à partir de 1977.

La gare RER (1970)

Février 1970 : Les espaces forestiers sauvegardés

L’Etat confirme sa volonté d’aménager et d’ouvrir au public un espace forestier de 3340 hectares réunissant la forêt de Notre Dame, le bois de La Grange et 140 hectares du parc de Grosbois proche du centre ville, aujourd’hui la forêt régionale de Grosbois. Le 22 mai 1973, le conseil municipal approuve le premier plan d’occupation des sols de la commune. Et il affirme donc sa volonté de préserver et de rendre inconstructibles les bois situés sur son territoire, à Grosbois, au Piple et dans la forêt de Notre Dame.

6 novembre 1970 : Le nouveau quartier de la Haie Griselle

Une zone d’aménagement concerté ZAC sert de cadre pour la réalisation d’un grand ensemble. Elle réunit des habitations, une zone artisanale et un centre commercial. De 1971 à 1984, les 2565 logements de la Haie Griselle sortent de terre. Ils se dressent autour de cinq lacs dans un grand espace vert de 25 hectares réservé aux piétons. La population de la ville passe de 6000 à 13000 habitants.

Le quartier de la Haie Griselle (1988)

La commune se dote de nouveaux équipements collectifs :

  • le groupe scolaire Jacques Prévert (1974)
  • le collège Blaise Cendrars, le centre commercial Boissy 2 et un immeuble de bureaux (1976)
  • la piscine (1977)
  • la chapelle Notre Dame de la Plaine et une cuisine centrale (1978)
  • le bureau de Poste (1979)
  • l’ensemble sportif Maurice Préault, les tennis, le centre social, la crèche, la halte garderie, le centre de PMI docteur Michel Catonné (1980)
  • le groupe scolaire Jean Rostand (1982)
  • le Forum – cinéma, salle de spectacle, bibliothèque, salles de sport (entre 1985 et 1992)
  • le commissariat de Police (2006).

16 avril 1999 : Un nouveau tracé pour la nationale 19

L’aménagement d’une nouvelle déviation de la nationale 19 est déclaré d’utilité publique. Cela correspond  à la traversée de la ville, entre la nationale 406 à Bonneuil et la route départementale 94E à Villecresnes. Les premiers travaux démarrent en janvier 2004. La partie nord de la déviation, dans le quartier de la Haie Griselle prend alors forme entre le 4 mai et le 12 décembre 2012. La partie sud, pour le franchissement du coteau en tranchée couverte est terminée en 2021. La déviation est ouverte à la circulation le 16 avril 2021.

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Bilan 2021 du Cercle historique

Malgré les difficultés causées par la crise sanitaire, le Cercle historique de Boissy-Saint-Léger est resté actif en 2021 et a le plaisir de livrer son bilan d’activité 2021. Nous tenons à exprimer à toutes celles et tous ceux qui nous soutiennent dans notre projet pour faire connaître et valoriser notre patrimoine auprès d’un large public.

Printemps

24 avril: Visite des tombes remarquables du cimetière de Boissy-Saint-Léger. C’est un nouveau point de départ pour des recherches historiques sur des personnes qui ont vécu à Boissy-Saint-Léger.

13 juin : Historique et visite des lavoirs pour un groupe de 10 personnes. Le lavoir de Boissy-Saint-Léger a été construit en 1832, pour en remplacer un plus ancien devenu trop petit (rue de la Fontaine). Construit en pierre meulière et calcaire, il est couvert d’un toit en pavillon dont la charpente de bois et les tuiles ont été récemment restaurées.

Été

Juillet-août: Atelier costumes d’époque et préparation des journées du patrimoine. Création de jeux anciens.

5 septembre : Participation à la Journée des associations locales de Boissy-Saint-Léger.

18 septembre : Journées Européennes du Patrimoine au château de Grosbois : Organisation d’un jeu historique « Cherchez l’espion ? » animé par les membres du Cercle Historique costumés comme sous le Premier Empire. En partenariat avec le domaine de Grosbois, l’association Carnet de Bals

Bilan 2021 du Cercle historique

Le cercle historique lors des journées européennes du patrimoine à Grosbois (2021)

25 septembre : Participation à la Fête du quartier de la Haie Griselle à Boissy-Saint-Léger : Organisation d’un jeu pour les enfants « Connaissez-vous votre ville ? », situez les équipements publics sur des plans du Centre et de la Haie Griselle.

Bilan 2021 du Cercle historique

Fête de la Haie Griselle au stade Maurice Préault(2021)

Automne

20 novembre : Dédicace des derniers ouvrages de Roger Guillemard à la librairie AZ Culture. 37 rue de Paris à Boissy-Saint-Léger, de 10 à 12 h et de 15 à 18 h.

27 novembre : Participation au Colloque de Clio 94 sur les mutations de la nature dans le sud-est parisien. Présentation de « Boissy-Saint-Léger, un terroir modelé par ses deux châteaux », aux Archives départementales, rue des Archives à Créteil.

11 décembre : Assemblée générale du Cercle Historique, au Centre aéré de Boissy-Saint-Léger, 157 rue de Marolles. Repas annuel.

 

 

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Trouvez l’espion!

Lors de la Journée du Patrimoine au château de Grosbois, le 18 septembre 2021, les visiteurs ont rencontré des personnages d’un autre temps. Ceux-ci étaient venus participer à un déjeuner champêtre, à l’invitation de la Princesse de Wagram.  Nous étions en 1809…

Le QG de Schulmeister avec les portraits des suspects

Après la victoire des troupes napoléoniennes à Wagram, le 7 juillet 1809,  Schulmeister*, « l’espion en chef de Napoléon Ier », doit débusquer l’espion qui a dérobé le plan de la bataille de Wagram à Grosbois. Un général autrichien, fait prisonnier avec ses hommes, était curieusement en possession du plan.

Les visiteurs se sont faits auxiliaires de Schulmeister pour identifier l’espion parmi les hôtes de marque de la princesse de Wagram.

Les suspects

  • Marie-Elisabeth de Bavière* a épousé le maréchal Berthier en 1808. Âgée de 25 ans,  elle est “très impressionnée” par Napoléon quand il l’a appelée “Ma princesse Berthier de Wagram”, en regardant son mari d’un œil noir.
  • Le général César Berthier* se voit déjà « un homme perdu, si son frère le maréchal ne l’aide pas à éponger ses nombreuses dettes contractées en Italie… ».
  • Thérèse Davrange d’Haugéranville*, sœur du maréchal, est très inquiète pour son fils François blessé à Essling en Autriche. Elle dit « tout cet empire finira mal ».
  • François Davrange d’Haugéranville*, « n’est pas bonapartiste, n’a point l’esprit de cour et trouve que Napoléon manque d’éducation ».
  • La duchesse Gertrude Von Malberg* « apprécie peu la situation dans laquelle se trouve sa nièce Marie-Elisabeth de Bavière”. Elle n’a aucune estime, ni fidélité, pour ce parvenu de Napoléon  et ses complices ».
  • Thérésa* Cabarrus, hier madame Tallien, ajourd”hui princesse de Chimay, veut faire oublier sa jeunesse tumultueuse et sortir de l’isolement que lui impose Napoléon ».
  • Le comte Senfft Von Pilsach*, ambassadeur de Saxe, « ne néglige aucun moyen, dans l’intérêt de son roi, pour affaiblir Napoléon ».
  • La comtesse Henriette Von Senfft , « espère que son cher mari ne cèdera pas toujours au démon de la politique ».
  • Antoine-Jean Gros*, peintre renommé, déclare:  « pour peindre les batailles de Napoléon, j’ai trempé mon pinceau dans le sang des soldats de la Grande Armée. Cela m’horrifiera jusqu’à la mort ».
  • Madame Visconti*, le grand amour du maréchal depuis des années, « doit cohabiter à Grosbois avec la jeune princesse de Wagram. Elle souhaite mettre la beauté et du plaisir partout, car la vie est trop courte ».

Parmi tous ces personnages, lequel avait le plus intérêt à aider les Autrichiens ?

Trouvez l'espion!

La duchesse de Malberg démasquée

Les visiteurs se sont vite pris au jeu et ont été nombreux à vouloir trouver l’espion, joyeusement et sérieusement ! Au final, seul un fin limier a compris les manigances de la duchesse Von Malberg pour égarer les enquêteurs. Schulmeister l’a arrêtée pour l’interroger. Sa filleule, Marie-Elisabeth de Bavière, princesse de Wagram, en était fort attristée.

*membre du Cercle Historique de Boissy-Saint-Léger, costumés pour l’occasion.

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Concours de voitures anciennes

Dimanche 19 septembre 2021.

Changement d’époque et de costumes pour le Cercle historique : Grosbois est l’écrin d’un concours d’élégance de voitures anciennes, de 1930 aux années 1970.

Concours de voitures anciennes

Source : André Verlant

Concours de voitures anciennes

La journée s’annonce magnifique et ensoleillée. Une quarantaine d’automobiles s’expose de chaque côté de l’allée principale. Toutes sont rutilantes et donc prêtes à gagner le trophée. Les visiteurs peuvent admirer de très près ces belles mécaniques sauvées de l’oubli par leurs propriétaires passionnés. Mille questions fusent, les photographes s’en donnent à cœur joie.

Danses à Grosbois de 1930 aux années 1970

Dans la cour d’Honneur du château, les danseurs nous régalent de démonstrations de charleston, de swing, de rock et autre twist. Les spectateurs sont invités, à plusieurs reprises, à entrer en piste. La musique, joyeuse et légère, participe aussi à la gaieté ambiante.

Pendant le déjeuner, le BSL Orchestra de Boissy-Saint-Léger prend le relais et enchaine avec brio, une multitude de morceaux de jazz et de swing.

La tente du Cercle historique, hier, était le point de départ du grand jeu  «  Trouvez l’espion »,. Elle a donc abandonné son décor Premier Empire pour une exposition d’affiches de films tournés à Grosbois et de photographies exceptionnelles du château. Les livres sur l’histoire de Boissy-Saint-Léger et son patrimoine sont en vente. Le Cercle Historique propose en outre son premier bulletin,  riche d’articles  sur les recherches effectuées. Les membres du Cercle sont costumés années 1950. Ils se prêtent volontiers aux sollicitations des photographes devant le château ou près des automobiles.

Vers 15 heures, au cours de la parade, le concours d’élégance des belles voitures permet de les voir (et de les entendre) rouler autour des parterres avant de venir se garer côte-à-côte, devant le parapet des douves. Toutes sont splendides et méritent de remporter la cocarde.

La journée se termine sans une goutte de pluie, mais avec de merveilleux souvenirs en tête.

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